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Capital

Je suis venue plusieurs fois ici. J’ai fait un remplacement, juste derrière, dans une société, du ménage... Mais je n’avais jamais fait attention au jardin.

Ici, c’est comme des dépôts, des hangars, le bruit des machines, comme les soudeurs, presque une zone industrielle. C’est un petit port, je vois des petits bateaux là-bas, des petits bateaux dont le bassin facilite la circulation, c’est utile. C’est le stationnement des petits bateaux ici. J’aime bien les endroits de l’industrie, de l’activité, voir des gens en train de travailler, de construire, comme le monsieur là en train de faire quelque chose pour l’économie ; il y a une activité, même si à première vue, il n’y a que des dépôts. Mais à l’intérieur de chaque dépôt, il y a une activité à part, il y a du capital, ça a une valeur économique, c’est riche. Ce n’est pas une valeur architecturale, mais une valeur économique, surtout le hangar blanc, il y a de la valeur, plus que les autres qui sont abandonnés. Le blanc est bien construit, bien aménagé. Ça parle d’argent.

Ça représente un peu Le Havre parce que Le Havre est connu comme le 2ème port de France, et là, c’est une une micro-partie. Le côté maritime c’est le plus important dans la ville. Quand on cherche un emploi, la logistique, c’est le plus important. C’est un symbole.


 

Pensées, méditation et tranquillité

Les bassins, c’est pour soulager un peu, pour la méditation, ou c'est là juste pour être vu. Ce n’est pas vraiment pour la méditation... avec le bruit, c'est peut-être pour penser, réfléchir, même pas pour réfléchir, juste pour un moment tranquille. Les bassins, l’eau, c’est la méditation mais sans bruit. L’eau donne la vie.

Je ne viendrais pas ici spontanément, mais si c’est aménagé, s’il y a un parc, je viendrais. Là, c’est abandonné.
 

Vive les zones industrielles

Les sons, des grandes machines... Ils sont au travail. Quelqu’un soude, répare quelque chose, automatiquement on sent qu’on est dans une zone industrielle. J’aime bien le son, je sens l’activité, quelque chose bouge derrière ces hangars. J’aime bien l’entreprenariat, un jour j’aurais une société ici, j’aurais des dépôts, ce sont mes rêves.

C’est quand même un peu abandonné, s’il y avait quelque chose de vivant ici, ce serait mieux. La plupart des Havrais ne connaissent pas cet endroit. S’il y avait une activité, s’ils faisaient des petits marchés ou des plus grands comme le marché de l’université, ça ferait revivre l’espace. C’est un espace perdu. C’est dommage. Ce n’est pas loin de la ville, il ne faut pas laisser l’espace vide comme ça; ce n’est pas obligé des grands bâtiments, mais avec des choses simples, comme le cadre là. Il est simple, en bois, mais il va faire revivre une place.


 

Un circuit pour les marchandises

Cet endroit est riche : des dépôts, de l’industrie, des gens qui travaillent. Il y a un circuit, et couper le circuit c’est un peu dur. Il y a un début, on voit des containers là-bas, ça veut dire qu’il y a l’entrée des bateaux, des marchandises, puis le stockage des marchandises. Et quand on voit des gens qui réparent les bateaux, c'est qu'il y a, à l’intérieur, des sociétés qui font la distribution de ces marchandises.

Je pense que ce bassin, avant, était utilisé pour déplacer les marchandises. Mais maintenant il y a des moyens nouveaux pour faire ça. Maintenant, c’est seulement pour réparer les petits bateaux, seulement un parking à bateaux.

Il y a deux parties : une industrielle et un espace vert. De l’autre côté, c’est une île, séparée du bassin. C’est une zone lointaine, protégée. Ce serait risqué si on trouvait des entreprises de réparation du côté des habitations. Le bassin sépare les deux espaces, et protège les citoyens. Ici, on trouve des administrations, on trouve des habitants, il y a des enfants, il y a un risque que les petits enfants courent. Ça protège. L’eau sépare les deux espaces : un espace industriel et un espace habité. C’est l’industrie qui fait rouler la ville. Elle donne de la valeur à la partie habitation. Les gens suivent le travail. Si au Havre, on imagine qu’il n’y a pas le port, on n’aura pas de grandes sociétés, on n’aura pas de population.


 

Gris

Le ciel aussi est gris, comme le paysage. C’est le changement, une nouvelle saison. J’aime bien mélanger : un jour bleu, un jour gris. Le ciel au Havre, on peut passer 4 saisons par jour, il n’est pas stable. On est toujours en changement. Pour les gens dynamiques, c’est bien, si on prend le côté positif, ça roule.

Le vent, on le respire, c’est le réveil. Au début, ça me gênait, c’était nouveau pour moi ; au Maroc, je ne connaissais pas. Des fois, je cherche le vent pour me réveiller. J’essaye toujours de trouver le côté positif des choses. J’aime sa fraîcheur. Les jours où on a besoin de lui, il vient.

Les manches à air nous préviennent que le vent n’est pas fort. C’est vivant. Le vent est visible. C’est comme l’être humain, des fois on est fort, des fois on est faible, des fois on n’a même pas de souffle. Parfois, on remarque le vent avec les arbres, mais si on est dans un espace vide, on ne peut pas le voir. Si je vois un bâtiment, je ne vais pas remarquer s’il y a du vent. Les objets doivent être fragiles pour marquer le vent.

Siham, le 2 octobre

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