Le cadre
Mettre un cadre dans un paysage, c’est comme mettre un Cyprès d’Italie dans un jardin.
Il ne prend pas de place, mais alors, il y a un devant et un derrière ; et il replace le corps humain dans le paysage.
Il explique le site. Tout simplement, il donne à voir, c’est comme n’importe quel cadre, mais là, on peut y entrer et on en ressortir.
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Le cadre est à la fois marche, banc, « abri », ombrière. Et si je me mets debout, je suis bien plus haut que tout ce qu'il y a alentour. Et donner de l’importance à la personne, ça l'aide à s’approprier l'espace. Le cadre nous dit aussi que ce site est beaucoup plus qu'un endroit à longer en voiture.
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Le cadre n’est pas un objet grave... mais c’est un objet important. Si on le laisse quelques temps, il deviendra terreau. Dans quelques années, on aura un amas de vis au sol et c’est tout, et vu le vent dominant, le terreau aura tendance à partir un peu vers l’Est ; avec les tempêtes, il enrichira l’ancien passage qui mène au pont, du point de vue botanique, ou au moins en termes d’opulence végétale...
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